Sujet: LINDEN&GABRIEL ϟ i really need your help. Sam 26 Mar - 21:12
I bring the pure flow like water around. The rocks of life won't pull me down.
I BRING THE PURE FLOW, RISING ABOVE. THE STORMS OF LIFE AND LOVE.
Une soirée de plus à travailler derrière un bar, à contempler les hommes draguer les femmes, parler de choses qu’ils ne connaissent pas, boire encore et toujours, ou jouer aux fléchettes. Je détestais ce monde où tout semblait n’avoir aucune importance, comme si le grain de sable qui s’échappe de la plage n’allait pas avoir d’incidence sur la mer en mouvement. Je m’étais toujours demandé si l’effet papillon existait réellement. Personnellement j’y croyais. Ou du moins, la règle des trois retours. Pour une bonne action, trois bonnes choses. Pour un mauvais choix, trois châtiments. J’y avais gouté. J’avais dis oui à un être qui me dépassait et j’en avais subit les conséquences. Trois fois. Mais j’avais gagné bien plus de fois. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose que d’avoir accepté qu’il fasse parti de ma vie ? Un client vint me sortir de mes rêveries. « Un scotch. » Je m’exécutais, non sans une petite remarque. « S’il vous plait. » Je sentais son regard méprisant sur moi, mais peu importe. J’avais l’habitude à présent. Le verre était prêt. Je le déposais sur le bar avec un large sourire. Je sentais toute sa colère à propos de mon sous entendu. Je ne baissais pas les yeux. Un homme, aussi baraqué et rondouillard soit-il ne me faisait pas peur. Je savais qu’il était chasseur lui aussi, du moins, je l’avais entendu raconter des histoires à dormir debout sur ses parties de chasses et comment il avait tué certaines créatures. Ces récits m’ont toujours fait rire, et il le savait. Il prit son verre et reparti s’assoir sans rien dire ou faire, mais étrangement, je savais que les choses ne se termineraient pas comme ça. C’était trop simple. Il allait m’en faire baver. Je bougeais ma jambe dans ma botte pour vérifier que mon poignard y était bien. Gage de sécurité, je ne me baladais jamais sans.
Le service terminé, les derniers poivrots toujours affalés sur les tables, Barry me laissa partir. Je partais donc prendre mes affaires avant de sortir. Le ciel était complètement noir. Aucune étoile à l’horizon. L’air frais caressait mon visage. Je fermais les yeux et avançait tranquillement, me laissant guider par les sons autour de moi. Je connaissais le chemin par cœur jusqu’à la ferme de John. Deux ans que j’étais là, et rien n’avait véritablement changé. Je rouvrais les yeux lorsqu’un bruit métallique résonnait derrière moi. Je me retournais, mais personne en vu. Surement un chat errant. J’attrapais tout de même mon poignard. Au cas où. Les secondes défilaient, et il ne fallut pas plus de deux minutes pour que Henry fasse irruption en face de moi avec sa bande de looser pour m’empêcher de partir. Poignard en main, je n’attendais qu’une chose : qu’il approche. J’avais le sourire aux lèvres. J’avais enfin une chance de lui montrer qu’il ne valait rien. Il fit signe à ses compagnons de partir et s’approcha de moi. Il empoigna mon cou et me plaqua contre le mur. Ma respiration se coupa quelques secondes par le coup, mais le principal n’était pas là. J’avais lâché mon arme. J’étais pour ainsi dire sans défense. Je savais me servir de mes poings et de mes jambes, mais dans une telle posture je n’allais pas pouvoir faire grand-chose tant il resserrait son emprise autour de mon cou. Je le regardais dans les yeux, le méprisait du mieux que je pouvais, espérant chaque seconde qu’il décide de me lâcher pour un combat à la loyale, mais tout ce qu’il faisait était me regarder gigoter et me caresser la jambe, remontant lentement jusqu’à un endroit défendu. Je serrais les dents, serrais son bras bien plus encore. Si j’avais pu le tuer sur place je l’aurais fait. « Tu es belle quand tu t’énerves. Tu sais ça ? » Il me dégoutait. Son sourire, son odeur. Sa respiration me donnait envie de mourir. « C’est pour moi que tu t’habilles comme ça hein ! » Il approcha lentement son visage du mien pour m’embrasser. Je lui crachais dessus. Seule répartie que je pouvais avoir pour le moment. Il était trop saoul pour se rendre compte de ce qu’il faisait. « Pourquoi tu me rejettes ? » Je ne répondais toujours pas. Il me frappait au visage. Une bague heurta ma joue, heureusement sans réel autre dégât qu’un léger bleu qui allait apparaitre le lendemain. « Salope. Pour qui tu t’habilles comme ça ? » Je bouillais. « Certainement pas pour toi. » « Ah tu parles maintenant ! » Sa main glissait sous mon tee-shirt. Je ne pouvais pas lâcher le bras qui me retenait contre le mur au risque d’être étrangler, mais je levais mes jambes du sol pour lui donner des coups et le faire lâcher. Sans grand succès cependant. Un bruit de pas. « A L’AIDE ! » C’était mon dernier recours. Que quelqu’un me vienne en aide. Je ne passerais pas la nuit avec lui. John avait du s’inquiéter de ne pas m’avoir vu rentrer. J’espérais que ce soit lui.