TRICKSTER HAS A MESSAGE - Rêve. Désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil. Au réveil, le souvenir du rêve est souvent lacunaire, parfois inexistant. Il est cependant possible d’entraîner la remémoration onirique. Les rêves sont les plus élaborés pendant les phases de sommeil paradoxal.
Cimetière lugubre. Odeur putride. Traces de mouvement sur une herbe figée. La mort et la vie s’y côtoient. Le cimetière abandonné, quel secret cache-t-il, au juste ? Vous avancez, dans la fraîcheur nocturne. Brume givrée qui vous enferme dans ce lieu tant redouté. Gorge angoissée qui ne peut émettre un son. Silence mortel. Rêve ? Ou réalité ? Pierres noircies par le temps. Enroulées dans un tissu de lierre. Pouvez-vous encore lire les noms des morts ? Pouvez-vous sentir ces âmes, à jamais captives, entre ciel et terre ? Voyez-vous, non loin, cette jeune fille, assise, devant une tombe. Que vient-elle faire à cette heure-ci ? Ya-t-il une heure pour pleurer ? Et si vous alliez le lui demander…
Réalité. Désigne le caractère de ce qui existe effectivement, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé ou fictif.
INDICATION - Ton RP devra contenir ta décision : Aller parler à la jeune fille ou l'ignorer. Trickster interviendra juste après pour faire avancer le RP
ϟ Kieran L. Donovan
AMNESIC ADMIN ϟ Memories have been stolen...
ㄨCrédit : Texas-flood
ㄨMessages : 113
ㄨArrivée à clifden : 06/04/2011
ㄨRace : Humain.
ㄨCoté coeur : Elle est l'unique. Seule partie d'un passé oublié. Pour le meilleur comme pour le pire.
ㄨPouvoirs & Armes : Il détient un certains nombres d'armes rangées bien au chaud dans son garage. Il ne s'en sert plus depuis un an.
La noirceur de la nuit. Une brume épaisse qui cachait l’ensemble de la vision, du moins, des que l’œil s’attardait sur l’horizon. Un horizon invisible. Les masses de couleurs – si tant est qu’il y en eut encore- ne devenaient claires et perceptibles que lorsque le corps se trouvait à proximité. Kieran avançait dans cette brume lorsqu’il réalisait qu’il n’avait aucune idée de la façon dont il s’était retrouvé là. Ses pas s’arrêtaient. Immobile, il n’y avait plus aucun bruit, plus rien hormis le bruit de sa respiration qui devenait presque trop bruyante. Le regard se portant, à droite, puis à gauche, le jeune homme se demandait dans quel genre d’endroit il se trouvait, et surtout quelle heure il était. Passant ses mains sur ses tempes, il massait celles-ci, comme prit d’une migraine puis reprenait son chemin. Avançant à tâtons plus qu’autre chose, Kieran se rattrapait de justesse lorsque son pied heurtait quelque chose de dur, comme une pierre. La brume sembla se dissiper suite au mouvement puisqu’il aperçut les pierres tombales, certaines vieillies et usées par le temps alors que d’autres auraient pu sembler fraîches et toutes récentes. Les mêmes questions traversaient son esprit encore et encore : Comment s’était-il retrouvé ici ? Pourquoi un cimetière ? Aurait-il eut un moment d’absence suite à son amnésie ou n’était-ce qu’un mauvais tour de la part de sa tête ? Autant de questions sans réponses qui pouvaient toutes avoir une solution logique. Son cœur se mit instinctivement à battre la chamade, comme s’il retrouvait l’adrénaline d’antan. Adrénaline qu’il n’avait pas côtoyé depuis bien longtemps, mais ça il ne pouvait pas s’en rappeler, pas encore.
Reprenant son chemin, il évitait du mieux qu’il pouvait les élans d’odeurs fétides qu’il y avait, comme si la mort le guettait à chaque pas. C’était sans doute une mauvaise blague, tout lui semblait si réel, même le touché de cette pierre, ou encore l’égratignure causée par un mauvais rattrapage. Puis une silhouette venait finalement se dégager dans tout ce désert de désarroi et de corps en décompositions. Encore mal distinguée, Kieran se rapprochait lentement, faisant attention de ne pas se casser la figure à chaque pas qu’il faisait. Plus il s’approchait, et plus la silhouette se faisait distincte et féminine. Etrange. Que pouvait-elle bien faire à cette heure de la nuit dans un cimetière visiblement… Abandonné depuis des siècles. Les mauvaises herbes avaient envahis les chemins de terre ou de pierres, devenant plus hautes et obligeant les enjambées. La mauvaise vision n’aidait pas le jeune homme à se sentir plus à l’aise, il ne distinguait la jeune femme correctement qu’à quelques mètres à peine d’elle. Intrigué par cette présence pour la moins étrange voir loufoque, il décidait de tenter une approche, c’était toujours mieux que d’être seul, ici.
« Excusez-moi… Qu’est ce que vous faites ici à cette heure-ci ? ». Simple question. Le son de sa voix était enroué, comme s’il n’avait pas parlé depuis très longtemps ou que la brume respiré n’avait été que nocif pour lui. Kieran se raclait la gorge, attendant une réponse qui tardait visiblement à venir. Le silence devenait plus épais, pesant. L’angoisse commençait à l’envahir, si c’était un simple rêve, il souhaitait se réveiller maintenant. Sortant son téléphone portable de sa poche, il comprit vite que c’était peine perdue, il n’y avait aucun réseau. Il ne pouvait appeler personne. Son seul espoir résidait en cette jeune femme, présente devant lui, qui lui tournait inlassablement le dos dans un silence… De mort.
TRICKSTER HAS A MESSAGE - Temple en ruine d'une mort certaine. Lierre insatiable qui ne cessait de recouvrir les tombes. Et cette jeune fille, perdue, seule. Elle ne te répond pas. Que fait-elle ? Elle semble pleurer. Mais qui pleure-t-elle ? La tombe a un nom. Le seul que tu connais. Linden. Rire qui résonne dans le néant. La jeune fille a disparu. Mais son rire est encore là. Serait-elle toujours dans l'enceinte du cimetière ? INDICATION - Que choisis-tu de faire ? Pourchasser la jeune fille (elle a bien du laisser des traces) ? Ou chercher à sortir du cimetière, à la recherche de Linden (Et si tout cela n'était que le présage, l'annonce d'une mort prochaine) ?
ϟ Kieran L. Donovan
AMNESIC ADMIN ϟ Memories have been stolen...
ㄨCrédit : Texas-flood
ㄨMessages : 113
ㄨArrivée à clifden : 06/04/2011
ㄨRace : Humain.
ㄨCoté coeur : Elle est l'unique. Seule partie d'un passé oublié. Pour le meilleur comme pour le pire.
ㄨPouvoirs & Armes : Il détient un certains nombres d'armes rangées bien au chaud dans son garage. Il ne s'en sert plus depuis un an.
Angoisse imminente. Perte de contrôle. Incompréhension. Tout autant de symptômes que Kieran vivait à la chaîne. Son angoisse, elle avait commencé au moment même où il avait réalisé dans quel genre d’endroit il se trouvait. Pire encore, il ne se souvenait même pas être venu jusqu’ici. Jusqu’à lors persuadé qu’il se trouvait dans un rêve étrange, les égratignures le ramenaient « à la réalité ». Le silence si pesant pour ses épaules venaient d’être brisé par le son de sa propre voix. Voix qui semblait si faible, si lointaine. Anormale. Le jeune homme observait la fille, celle-ci lui tournait toujours le dos, silencieuse. Il tournait la tête, un temple venait d’apparaître ou bien… Avait-il été toujours là mais caché par la brume. Que faisait-il ici ce temple là ? Les tombes se recouvraient, une à une dans un changement de décors toujours plus macabre que le précédent. Comment ? Pourquoi ? Tout autant de questions qui traînaient dans sa tête d’amnésique. Il ne comprenait pas, n’arrivait pas à dissocier le réel du faux. C’était un véritable cauchemar. Kieran s’approchait finalement de la fillette, le silence était doucement brisé par des pleurs, les siens. Il voulut poser sa main sur son épaule mais fut arrêté net dans son élan par le nom gravé dans la pierre. Un nom connu. Le seul. L’unique. Le jeune homme restait tétanisé sur place, les yeux grands ouverts, n’osant les fermer pendant quelques secondes. Puis, la fillette avait disparu le temps d’un battement de paupière, mais le nom lui, était toujours là. L’angoisse vint s’agrandir dans son fort intérieur, si bien qu’il du se retenir pour ne pas se replie sur lui-même. Il était évident maintenant, qu’il s’agissait d’un rêve, ça ne pouvait être véridique. Il le refusait. La fille ne pleurait plus, elle, non, elle riait, riait à s’en crever les cordes vocales. Alors la colère naquit en son sein. Une colère si forte que Kieran se redressait, partant un instant à la recherche de la fillette, se répétant inlassablement que ce n’était pas réel.
« Où es-tu ? Montre-toi ! ». Ses cris résonnaient dans le néant, alors que la seule réponse obtenue pour l’instant était ses rires. Toujours les mêmes. « C’est une blague. Tout ceci n’est pas réel. Pourquoi suis-je là ? ».
L’amnésique s’adressait à la brume, au temple en ruine, aux stèles gravées et recouvertes de lierre. La seule réponse semblait être le silence. Il fit soudain demi-tour, cherchant son portable dans sa poche. Toujours pas de réseau. Kieran marchait à travers les allées déformées, évitant les pierres qui s’échappaient du sol. Il tentait de rebrousser chemin, tentant de trouver la sortie, si c’était bien réel, il devait sortir d’ici, la retrouver. Il ne serait soulagé que lorsque ses bras la serreraient, que ses lèvres se colleraient aux siennes et qu’il sentirait son odeur, sa présence. Non, il n’était pas décidé à la perdre, il le refusait, il n’était pas d’accord. Plutôt se sacrifier lui que de la voir partir. Le jeune homme craignait tellement qu’elle ne l’abandonne encore, il voulait l’avoir dans ses bras pour l’éternité. Les rires semblaient finalement plus lointains, mais Kieran n’était pas rassuré pour autant. Loin de là.
TRICKSTER HAS A MESSAGE - Les rires te semblent lointains, mais ont-ils disparu pour autant ? A la recherche de ton seul souvenir, perdu, dans la brume morbide du cimetière, tu tombes sur la grille rouillée. Autrefois flamboyantes, les portes de cet enfer, bloquées, scellées, ne cèdent pas à la pression de ta force. Tu es coincé, coincé dans cet univers macabre où la mort t'entoure. Vie intruse dans un temple si calme, des bruits de pas, derrière toi. La fille. Elle est là. D'un geste de la main, elle t'ordonne de la suivre. Ne t'approche pas trop près, insouciant, de peur qu'elle disparaisse. Dernière trace de vie dans le temps de la mort, elle s'arrête, soudainement. Trois petites tombes. Beloved sons and daughters of Linden & Kieran Donovan. La fillette s'en va en courant. Et tu entends des sons, martellement menaçant provenant de l'autre côté du cimetière. INDICATION - Quelle action choisis-tu d'accomplir ? Suivre la fillette, ou te diriger vers les sons ?
ϟ Kieran L. Donovan
AMNESIC ADMIN ϟ Memories have been stolen...
ㄨCrédit : Texas-flood
ㄨMessages : 113
ㄨArrivée à clifden : 06/04/2011
ㄨRace : Humain.
ㄨCoté coeur : Elle est l'unique. Seule partie d'un passé oublié. Pour le meilleur comme pour le pire.
ㄨPouvoirs & Armes : Il détient un certains nombres d'armes rangées bien au chaud dans son garage. Il ne s'en sert plus depuis un an.
Spectacle de désolation. Ambiance morbide et floue. La brume qui ne faisait que s’épaissir l’empêchait de voir chaque pas qu’il faisait. Même si son regard se posait sur le sol humide aux pierres parfois pointues et rugueuses, il avait du mal à garder l’équilibre, perturbé par les différentes apparitions de pierres tombales affaissées. Finalement, il la trouvait, sa porte de sortie. Trébuchant il l’avait heurté de plein fouet, cette grille rouillée par le temps et l’usure. Un grognement s’échappait de ses lèvres alors qu’il se massait la tempe. Il soufflait, soulagé, loin de s’imaginer qu’il n’était en fait, que piégé. Ses mains s’attardaient vers le bas, cherchant une poignée. Il tentait de pousser la grille mais celle-ci restait bloquée. Chaque fois qu’il essayait, un bruit métallique se faisait entendre, celui d’une chaîne. Ses yeux se posaient à l’endroit de ses mains, elle était bien là… La chaîne avec son vieux cadenas. Kieran se mettait à tirer dessus, donnait des coups de pieds dans la grille, de toutes ses forces. Il voulait la retrouver. Il voulait retrouver l’être aimé. Il ne pouvait pas la laisser, cette pierre tombale était fausse, tout ceci n’était qu’un stupide cauchemar dont il ne pouvait visiblement se réveiller. Horrible malédiction. Condamné à subir des images qu’il ne voulait pas. Il frappait, encore et encore, jusqu’à s’en faire saigner les jointures de ses mains. Rien. La grille ne sourcillait pas, elle ne bougeait pas d’un centimètre. Prisonnier. Sentant l’angoisse s’accroître dans son fort intérieur et dans le creux de son estomac, il s’adossait à la grille, observant, essoufflé, les alentours. Puis, le militaire tentait une nouvelle fois d’ouvrir sa porte de sortie, il se retournait, frappant une dernière fois, l’insultant de toute ses forces cette maudite grille.
Des bruits de pas se faisaient ensuite entendre. D’un geste brusque il se tournait vers le bruit, elle. Encore. La fillette. Il la toisait du regard alors que celle-ci lui faisait signer de la suivre. En avait-il réellement envie ? Il la laissait prendre une certaine distance, pour lui elle n’était que le fruit de son imagination, un fantôme dans un cimetière aux allures si réelles. Aussi réelle que la douleur ressentie par ses membres lors des tentatives d’ouvertures. Quelques secondes plus tard, il s’exécutait, la laissant lui montrer le chemin, il ne pouvait pas partir. Autant jouer le jeu que son cauchemar lui disait de suivre. Lentement, il s’approchait alors que la fillette s’arrêtait devant quelque chose. Trois nouvelles tombes, plus petites que la stèle sur laquelle le nom de Linden avait été gravé. Kieran s’approchait, distinguant enfin les lettres qui avaient été martelées dans ces pierres tombales. « Beloved sons and daughters of Linden & Kieran Donovan. ». Sa main se plaquait contre ses lèvres alors que son cœur se serrait. Ils n’étaient pourtant pas mariés, ils n’avaient pas d’enfants. Le jeune homme se rapprochait encore, puis, il effleurait les inscriptions du bout des doigts. Qu’est ce que c’était que ce cirque ? Sans réellement comprendre, il fut soudain prit d’un élan de tristesse, sans s’en rendre compte il s’était agenouillé devant ces trois tombes. Il murmurait : « Mais qu’est ce que ça veut dire… ? ». Incrédule, il se tournait vers elle, mais elle disparaissait une fois encore. Il eut juste le temps de la voir s’enfuir en courant. A peine venait-elle de fuir que des bruits se faisaient entendre. Menaçants et de plus en plus forts. Ils perturbaient considérablement le silence ambiant, perturbant Kieran dans sa réflexion, la peur nouant ses tripes sous l’incompréhension. Il n’était pourtant pas un froussard. Il avait vu bien pire même s’il ne s’en souvenait plus. Du moins, pas encore.
La tête du jeune homme se tournait vers l’endroit précis d’où les martèlements se faisaient entendre. Il se redressait alors que les stèles étaient toujours là… Comme un mauvais présage du futur ? Intrigué, il se montrait toutefois hésitant. Qu’est ce que ça pouvait bien être ? Sa conscience lui disait qu’il n’y avait qu’une façon de le savoir. Alors, il se dirigeait droit vers le bruit en question, se promettant de retrouver la fillette plus tard, sauf s’il se réveillait entre temps.
« Six, cinq, quatre, trois, deux, un et une, Mon oiseau a perdu ses plumes. Plumes de bois et plumes de fer, Nous nous retrouverons en enfer. Plumes de fer et plumes de bois, Le paradis n'est pas pour toi. Le paradis est pour le roi »
Tu avances dans la brume. Tes yeux deviennent obsolètes, tant le paysage est brouillé. Seuls ces bruits de pas incessants qui résonnent dans un martellement intense guident tes pas. Les sons se rapprochent à mesure que le brouillard glacé se dissipe. Et tu les vois, ces jeunes enfants. Quelque chose de familier les entoure. Ils chantent une comptine que tu ne connais pas. Le paradis n’est pas pour toi. Le paradis est pour le roi. Ils chahutent mais ils ne te voient pas. Un pas, un craquement, ils se retournent. « Papa »
INDICATION - Illusion ou réalité ? Qu'arriverait-il si tu venais à les effleurer ?
ϟ Kieran L. Donovan
AMNESIC ADMIN ϟ Memories have been stolen...
ㄨCrédit : Texas-flood
ㄨMessages : 113
ㄨArrivée à clifden : 06/04/2011
ㄨRace : Humain.
ㄨCoté coeur : Elle est l'unique. Seule partie d'un passé oublié. Pour le meilleur comme pour le pire.
ㄨPouvoirs & Armes : Il détient un certains nombres d'armes rangées bien au chaud dans son garage. Il ne s'en sert plus depuis un an.
Craintes. Sueurs froides. L’ancien militaire tentait tant bien que mal de se réveiller. Il fermait les yeux, les rouvrait mais rien n’y faisait, il se trouvait toujours là. Alors son cœur s’emballait dans une nouvelle embardée, toujours plus rapide, toujours plus forte. Il pouvait presque l’entendre battre dans ses tympans. Le silence s’était brisé, ne laissant là que des martèlements incessants. D’abord hésitant, Kieran se mit à les suivre, jugeant qu’il n’avait rien à perdre puisque rien de ceci ne pouvait être réel. Il s’avançait dans la brume, suivant le son si angoissant que pouvaient provoquer ces bruits. Plus il avançait, plus la brume s’épaississait, toujours plus que précédemment, jusqu’à ce qu’il ne voie plus rien. Trébuchant, il décidait de continuer plus lentement, ses yeux ne distinguaient plus rien hormis cette épaisse « fumée » grisâtre qui commençait fortement à l’agacer. Il avait envie d’hurler, que quelqu’un l’entende, pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas sortir ? Se réveiller ? Une main passait sur son visage défait alors qu’il continuait sa route, se repérant au bruit qu’il entendait, tel un aveugle. En plus d’être amnésique, voilà qu’il était privé de la vue pendant de longues minutes interminables. Quelle chance. Tandis que la brume lui brûle les yeux, l’air avalée l’oblige à tousser de temps à autre, les sons se rapprochaient au fur et à mesure jusqu’à ce que la brume finisse par enfin se dissiper.
Il les entendait, ces voix, ces sons, sans comprendre. Alors il marchait jusqu’à eux, la vue finalement retrouvée. Une fois assez proche il les découvrit, des enfants. Que faisaient-ils ici ? Ils s’amusaient, chantant une comptine qu’il ne connaissait pas, d’un côté, il ne savait plus grand-chose. Son enfance, envolée, son passé, disparut. En silence, Kieran les observait jouer, de nouvelles questions s’emparant de son esprit, il en avait assez de ce cirque. Il voulait réellement se réveiller. Prenant sa tête entre ses mains, il fermait les yeux, chuchotant silencieusement que tout ceci n’était pas réel, qu’il devait juste ouvrir les yeux et il se retrouverait chez lui, ou ailleurs, mais pas ici. Un pas était fait en avant, une branche se cassait, troublant les chants des enfants qui se retournaient déjà vers lui. Le jeune homme les entendit très bien. Ses paupières se rouvraient alors qu’il restait immobile, comme tétanisé devant le mot prononcé. Non, ce n’était définitivement pas réel. Ca ne pouvait pas l’être. Instinctivement, il se mit à reculer. « Vous n’êtes pas réels ! ». Il l’avait dit sur un ton agacé et à la fois étonné. Il ne comprenait plus. L’amnésique trébuchait et tombait sur le sol en grognant, prenant quelques secondes pour analyser la situation dans laquelle il se trouvait. Puis, il n’y avait qu’un moyen de savoir s’il rêvait ou non. Il se rapprochait finalement d’eux, brisant la distance qu’il avait tout de même instaurée. Ces enfants ne semblaient pas rassurant, il ne saurait dire pourquoi mais il avait une appréhension, il n’avait pas d’enfants, jamais il ne les aurait emmenés jouer dans un cimetière s’il en avait. La distance finalement brisée et hésitant le temps de quelques secondes, il pinçait les lèvres et posait sa main sur l’épaule d’un des enfants.